Le Ksar
L’urbanisme du Mzab présente plusieurs caractéristiques, en dépit de l’austérité imposée par la rigueur due à l’idéal social de rationalité et de fonctionnalité qui est dicté par la dureté du milieu .L’image en perspective que la ville du Mzab (le Ksar), offre au regard, est celle d’une masse bâtie dressée sur un piton rocailleux qui impose son ordre serré de maisons agglomérées harmonieusement et étagées en terrasses au point le plus haut, le minaret dressé vers le ciel annonce la ville et la protège, il en est le garant et le système nerveux. Par son ordre et son aspect compact, la ville traduit la cohérence et la cohésion de son corps social.
Les villes créations d’hommes ayant déjà une longue expérience urbaine, se sont dés le début organisées, et la structure urbaine indique ses priorités : les mosquées, les enceintes, les rues de chacune des villes sont à la fois semblables aux autres dans leur texture ; leurs éléments, leur couleur, et particulièrement par leur appréhension du site .Ghardaïa occupe sur toutes ses faces un piton au milieu de l’oued. Melika constitue l’embout d’une crête au bord du plateau rocheux, Béni-Isguène occupe un site convexe, El-Atteuf est construite sur un site raviné, et Bounoura établie à l’origine sur le sommet d’un plateau en bordure de l’oued, et descendue sur la partie ouest dont elle n’occupe plus que la partie basse.
Chaque ville dessine un tracé concentrique autour de la mosquée et est entourée soit d’un rempart de type moyenâgeux ; soit d’une ceinture de maisons mitoyennes, faisant elles-mêmes office de rempart.
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